Login

FNPHP Du bon côté de la force

Le congrès de la FNPHP a accueilli en moyenne 150 participants sur deux demi-journées.

Le congrès annuel, les 23 et 24 juin, a été l'occasion pour le syndicat de soulever les nombreuses problématiques traitées par ses six pôles, et de remotiver les troupes sous la thématique de la « force positive ».

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

« À quoi ça sert tout ça ? » La question un rien provocante d'Ollivier Ottenwaelder, secrétaire général de la FNPHP (Fédération nationale des producteurs de l'horticulture et des pépinières) devant les congressistes réunis dans l'amphithéâtre du lycée horticole de Dardilly (69) a certainement fait écho à l'état d'esprit des uns et des autres dans un contexte bien morose. Les aides obtenues de l'État semblent dérisoires (CICE, baisse de charges, subventions distribuées au compte goutte et de manière opaque...) au regard des efforts demandés aux chefs d'entreprise horticoles qui doivent sans cesse s'adapter : déclaration sociale nominative, prélèvement d'impôt à la source, complémentaire santé obligatoire, impasses phytosanitaires...

Sur chacun de ces sujets, le syndicat a répondu présent au travers de l'un ou l'autre de ses six pôles : Communication, Marchés, Performance, Juridique, Environnement et protection des végétaux, Relations internationales. Travailler sur la reconquête du marché des plantes d'intérieur, aider à la vente directe grâce à la rédaction d'un guide, mieux connaître la situation des entreprises grâce à des observatoires, faire du lobbying auprès des instances politiques afin de mieux faire intégrer les spécificités du monde horticole dans les textes (P3A, PCAE, accessibilité, pénibilité, complémentaire santé...), promouvoir la qualité de la production locale auprès des collectivités, développer de nouvelles solutions phytosanitaires (dérogations 120 jours, usages mineurs...) sont quelques-unes des actions mises en oeuvre au sein du syndicat.

Interpeler les pouvoirs publics

« Ce n'est ni la matière grise, ni le courage, ni la volonté, ni même les clients qui nous manquent, a insisté François Félix, le président de la FNPHP. Ce qui manque, ce sont les moyens ! » C'est face à ce constat que la FNPHP, avec la Felcoop et l'Uniphor, ont déposé une motion interpelant les pouvoirs publics lors de la séance du conseil spécialisé de FranceAgri-mer, le mardi 7 juin dernier. Votée à l'unanimité, elle exige des engagements du ministère de l'Agriculture sur quatre points « d'extrême urgence » : l'aide à l'investissement ; le financement de l'expérimentation ; les problématiques phytosanitaires ; la baisse de la consommation consécutive à un printemps pluvieux.

Dans ce contexte, l'originalité des conférences du vendredi matin consacrées à la « force de l'optimisme » et à la « relation client », ainsi qu'une organisation régionale particulièrement dynamique, ont permis d'insuffler un regain d'enthousiasme au sein des adhérents. Comme le rappelle François Félix en citant quelques faits marquants des dix dernières années (HPF, Plante Bleue, Label rouge, Végéstock, section spécialisée du FMSE, Fleurs de France...) : « La FNPHP permet de montrer une profession capable de se structurer et d'avoir des projets. Mais il faut aller plus loin, en nous appuyant sur nos partenaires que sont Val'hor, l'Astredhor ou la FNSEA. » Car « le monde est en train de changer », a ajouté Benoît Ganem. Et c'est pourquoi le président de l'interprofession incite les producteurs à « bénéficier de l'intelligence collective » pour « ne pas rester sur le bord de la route ».

Valérie Vidril

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement